La propreté chez le chiot
Par Danièle
Mirat, comportementaliste
www.communicanis.com
"Si le chiot fait
ses besoins à la maison, il faut mettre lui mettre le nez dedans..." |
Ben voyons !!
Mettre le nez
d’un chiot dans ses pipis et cacas (ce qui pour lui n’est pas répugnant donc pas
dissuasif !) ne lui apprendra pas un autre comportement (celui attendu,
étant de savoir se retenir pour aller se soulager dehors plus tard)
En ne
procédant pas vraiment méthodiquement pour l’acquisition de la propreté d’un
chiot, mais au contraire en allant successivement de conseils en recettes
(bonnes pour certains profils de chiots mais pas pour d’autres), tout cela sans
constance ni cohérence, alors on risque d’échouer dans ce premier et difficile
apprentissage à lui faire faire ses besoins... surtout si l'on ne cherche qu'à être
répressif, plutôt que persuasif ou à la rigueur dissuasif .
Attention de
plus au risque de coprophagie (ingestion de ses propres excréments) chez certains chiots, qui chercheraient ainsi par
peur, à dissimuler leurs propres selles.
A 15 mois notre chien est encore
malpropre |
"Il est pourtant sorti 4 à 5 fois par jour (en
notre absence il urine sur les meubles, les murs, des fois il fait même ses gros
besoins dans l’entrée)
On m’a dit
qu’il n’y avait plus rien à faire à son âge !"
C'est
faux d'abord parce qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre quelque chose à
son chien. Ensuite, parce qu’en l’occurrence les éliminations ne sont pas des
« vidages » mais des « marquages », donc sans rapport avec la fréquence des
sorties et l’apprentissage de la propreté (les sorties ne devant pas être
diminuées pour autant !)
Ces marquages
(pipis ou mêmes selles bien moulées) des mâles comme des femelles, sont une des
formes de communication entre canidés. Ce comportement du répertoire social
canin que le chien emploie donc naturellement, est produit de la même manière
avec valeur de message pour le groupe familial dont il fait partie, qu’il y ait
ou pas, un ou plusieurs chiens avec lui à la maison. Il faut y lire une forme de
malaise dans la relation pour l’animal, qui ne sait pas clairement trouver sa
place dans l’ordre social du groupe d’humain(s) et chien(s). Un
comportementaliste pourra aider à démêler l’écheveau des incompréhensions
mutuelles dans cette cohabitation, pour réorganiser globalement les relations.