Les
chiens de grandes races sont plus que sensibles, voire
prédisposés à la torsion d’estomac.
Quel
humain n’a pas connu des difficultés à bien gérer (on dit :
digérer) ses repas, s’ils sont pris dans des conditions de
précipitation, d’agitation, de contraintes et contrariétés
environnantes... ?
Pour
les chiens aussi (et surtout ceux de grandes races, dont
l’organisme au niveau de l’appareil digestif semble
présenter quelque sensibilité/fragilité fonctionnelle) la
composante émotionnelle est loin d’être négligeable dans
l’activité de s’alimenter.
Minorer
les contraintes et tensions diverses dans le quotidien de
l’animal, est donc l’élémentaire précaution à prendre,
principalement autour de sa prise d’aliment.
Par
prévention, le calme avant et après les repas est aussi
important que nourrir le chien seul et tranquille dans une
pièce sans va-et-vient autour de lui (attention aux
enfants). On lui laisse sa gamelle (à bonne hauteur) pendant
10 à 12 mn, et s’il n’a pas tout absorbé on range
impérativement les restes pour les resservir au prochain
repas (la nourriture qui traîne s’altère, même les
croquettes) Avec plusieurs chiens, il est souvent préférable
pour la tranquillité émotionnelle de chacun, de les nourrir
séparément.
A noter
pour les plus sensibles, qu’il n’est rien de plus stressant
que des maîtres qui donnent et retirent « exprès » la
gamelle, ou pire même, mettent les mains dedans pour
« montrer qui est le maître ! ». Avec s’il le faut des
brutalités physiques à la clé si le molosse venait à
défendre (en grondant) ce qu’il a sagement attendu et qu’on
vient de lui donner !
Ces
conseils d’autoritarisme d’un autre âge (retenus dans de
mauvaises lectures) et basant les relations sur la crainte
et la contrainte physique sont bien sûr à proscrire.
Le premier respect que nous devons à
un animal, est celui de le nourrir dans les meilleures
conditions pour sa bonne santé émotionnelle et
physiologique, et les contraintes à ce niveau ne font
assurément pas partie de ces meilleures conditions !