Que l’animal très aimé qui
a partagé nos joies et nos peines arrive en fin de vie et s’éteigne doucement ou
qu’il meurt brutalement d’une maladie foudroyante empoisonné ou renversé par une
voiture, c’est toujours un immense chagrin et l’heure de pleurer.
Dans le premier cas les
maîtres ont pu se préparer à cette échéance. Ils savent que la mort fait partie
du cycle de la vie, et connaissent bien la trop courte espérance de vie de leur
compagnon.
Par contre si la mort est
violente, inattendue, que l’animal est très jeune, alors cette disparition est
encore plus insupportable et éveille une grande colère, voire le refus de croire
à ce qui vient d’arriver.
Les morts qui nous
semblent prématurées sont tout particulièrement bouleversantes et la brutalité
d’un décès accidentel n’offre pas la préparation au deuil.
Pour un animal qui arrive
en fin de vie ou dans la dernière phase d’une maladie mortelle, qui souffre
trop, se replie sur lui, perd conscience, ne mange plus, les maîtres se posent
la question de l’euthanasie pour lui éviter la pire des agonies et couper court
à des douleurs insupportables.
Décider que la vie de
notre compagnon doit s’arrêter là, est une des résolutions les plus difficiles à
prendre. Comment déterminer le degré de souffrance de l’animal, à partir duquel
il ne sera pas charitable de le maintenir en vie, si ce n’est juste pour
différer notre douleur de le perdre.
Nous avons envie de dire à
tous ceux qui sont ou seront un jour confrontés à cette terrible échéance, qu’il
s’agira de percevoir avec le plus d’honnêteté possible le moment où la
souffrance et la détresse auront gagné sur le plaisir de vivre de l’animal. Les
pertes de l’appétit, des capacités motrices et de l’intérêt pour l’entourage,
l’incontinence massive, les plaintes et gémissements, étant quelques-uns des
signes évidents de cette détresse.
Avec l’avis de son
vétérinaire et mis devant l’évidence, on peut alors avec le praticien prendre la
lourde décision de lui faire administrer une injection pour « une mort douce».
Pour ceux qui le
souhaitent et peuvent le supporter, il est recommandé d’accompagner
courageusement son animal jusqu’au bout. Certaines personnes derrière cette
épreuve, gardent ainsi le réconfort de ne pas s’être détournées et d’avoir
jusqu’au dernier instant assisté dignement leur compagnon.
Se pose alors une dernière
question : que faire du corps de l’animal ?
Plusieurs solutions sont
possibles :
le laisser chez le
vétérinaire.
l’enterrer dans son
jardin à la campagne (à condition de respecter les réglementations :
profondeur et chaux vive).
prendre une place dans
un cimetière animalier.
opter pour la
crémation qui permet d’enterrer ou disperser ses cendres dans un endroit
aimé.
Chacun choisira selon sa
sensibilité, mais un cérémonial comme enterrer ou faire incinérer l’animal mort
peut aider beaucoup le travail du deuil.
Se renseigner d’avance et
parler de ces dernières dispositions à prendre, peut faciliter les choses le
moment venu, quand on se trouve trop écrasé de chagrin.