Leur espérance de vie s'allonge
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Le vieillissement est aujourd’hui l’objet de
l’attention de tous les acteurs du bien être de l’animal familier, car comme ses
maîtres celui-ci voit son espérance de vie augmentée.
Les progrès en médecine, chirurgie, diététique
humaine et vétérinaire, les recherches en gérontologie et gériatrie plus
particulièrement, ont en effet contribués à allonger notre vie comme celle de
nos compagnons « à 4 pattes ».
Alors un jour on remarque la barbiche blanche de
notre briard, les yeux opaques de notre caniche. Eh ! Oui, ils vieillissent !
A quel âge parle-t-on de vieillesse chez
le chien ?
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En fonction de leur taille, leur poids, leurs
conditions de vie ainsi que de leur potentiel génétique personnel, nos chats et
nos chiens ne sont pas égaux devant le vieillissement.
On observe qu’un grand chien entre dans le 3ème
âge après ses 7 ans, son espérance moyenne de vie étant de 10 à 12 années. Les
chiens de travail (gendarmerie, sauvetage, ring, pistage etc.) et les chiennes
reproductrices sont d’ailleurs mis à la retraite à partir de cet âge.
Un chien de petite race pouvant vivre beaucoup plus
longtemps (15/18 ans), leur vieillesse ne débutera que vers les 10 ans.
Basées sur des critères variés, des grilles de
comparaisons d’âges de l’être humain par rapport à ceux du chien sont même
proposées. Ces estimations n’ont d’intérêt que pour retenir qu’un chien âgé de
10 à 16 ans n’est pas un adolescent mais un vieillard ! et qu’il doit pour cela
être traité avec des égards.
Certains facteurs influent sur la longévité de nos
petits compagnons. Le code génétique bien sûr, mais spécialement tout le soin
que l’on a pris d’eux dès leur jeune âge, pour leur assurer une bonne condition
physique et psychique (l’une n’allant pas sans l’autre).
Être attentif à certains signes
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Graduellement moins beau, moins actif, moins
présent, l’animal âgé est plus fragile qu’un jeune adulte et doit donc faire
l’objet d’observations et d’attentions toutes particulières.
Le regarder vivre et se déplacer, le palper, noter
tout changement pour reconnaître ses déficiences progressives, aide à vite
déceler l’apparition d’une maladie liée au vieillissement.
L’allongement du temps de repos et de sommeil, qui
lui est normal, ne devra donc pas être une inquiétude.
Mais lentement l’animal peut venir à souffrir dans
sa locomotion, s’essouffler, mal entendre ou mal voir … plusieurs de ces
déficiences finissant par s’ajouter ! Résultat sa vitalité est diminuée et il
peut être moins prompt à obéir.
Le cerveau, organe de traitement des informations et
de commande est concerné par le vieillissement. Son inévitable dégénérescence
entraîne et accompagne progressivement nombre de troubles organiques, mais aussi
de l’humeur et du comportement souvent.
Les signes du 3e âge se voient donc sur
le plan physique, psychologique et comportemental.
Le corps commence à sentir le poids des
années
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Ses performances physiques diminuant
progressivement, l’animal se fatigue plus vite, il peine à sauter ou monter les
marches
Des poils blancs apparaissent sur le museau, le
corps, la fourrure devient plus terne ou dépilée par endroits
Des verrues ou kystes peuvent se former, qu’il faut
faire examiner car les tumeurs sont légion chez les seniors (d’ailleurs
nombreuses sont les femelles âgées qui développent des tumeurs mammaires)
L’animal s’alourdit parfois. La surcharge pondérale
est toujours préjudiciable au cœur, aux reins… mais surtout si c’est un chien
dysplasique qui alors boitera davantage.
La cataracte opacifie le cristallin, ce qui rend la
vision de plus en plus trouble.
Les facultés auditives diminuent et le chien obéit
plus mal aux ordres : d’où l’intérêt de lui avoir appris à réagir à la voix et
aux gestes.
Le chien âgé peut se mettre à tousser ou
s’essouffler, voire tomber en syncope… peut-être des symptômes de maladies
cardiaques, pour le vétérinaire.
Des insuffisances rénales (les reins filtrant moins
bien) peuvent provoquer la mort de l’animal (c’est une des premières causes de
mortalité chez le chat) : alerter son vétérinaire quand on voit l’animal boire
davantage.
La perte d’appétit ou au contraire la boulimie,
l’incontinence nocturne, des constipations en alternance avec des diarrhées sont
autant de points de repères de l’affaiblissement des fonctions vitales de
l’organisme de l’animal.
Sa psychologie et son comportement
évoluent aussi
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Graduellement la vie relationnelle de notre
compagnon vieillissant s’appauvrit. Mais ce phénomène s’accompagne parfois de
troubles de l’humeur et du comportement plus marqués, et certains de ces
dysfonctionnements nécessitent de consulter le vétérinaire :
L’animal a moins d’intérêt pour tout ce qui le
stimulait autrefois. Il accueille son maître avec moins d’enthousiasme et réagit
comme « avec retard » ou comme « un peu décalé » quand on le sollicite, jusqu’à
ne plus répondre aux ordres
Il gémit parfois dans des circonstances du quotidien
(toujours un peu les mêmes) pour ce qui ne semble pas être des douleurs ; il
devient moins patient (voire despotique pour celui qui n’était déjà pas très
souple !)
Il peut avoir des réactions disproportionnées ou un
peu inopportunes à des bruits plus ou moins familiers
Il peut se mettre à déambuler de jour et même de
nuit, voire se « perdre » dans son environnement habituel (dans le jardin
notamment)
Il peut rechigner à sortir hors de chez lui, et
sembler avoir oublié ses apprentissages du jeune âge, ou même être « retombé en
enfance » ingurgitant, comme un chiot, tout ce qu’il trouve.